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24 décembre 2024 au 6 janvier 2026 Jubilé de l’espérance

«Jubilé» est le nom d'une année particulière: il semble dériver de l’instrument utilisé pour en indiquer le début; il s'agit du yobel, la corne de mouton, dont le son annonce le Jour de l’Expiation (Yom Kippour). Cette fête a lieu chaque année, mais elle prend une signification particulière quand elle coïncide avec le début de l'année jubilaire. On en retrouve une première idée dans la Bible: il devait être convoqué tous les 50 ans, car c’était l'année «supplémentaire», à vivre toutes les sept semaines d'années (cf. Lv 25,8-13). Bien que difficile à réaliser, il était proposé comme l'occasion de rétablir le rapport correct avec Dieu, entre les personnes et avec la création, et impliquait la remise des dettes, la restitution des terres aliénées et le repos de la terre.

Boniface VIII en 1300 a convoqué le premier Jubilé, également appelé «Année Sainte», parce que c'est un temps où l'on expérimente que la sainteté de Dieu nous transforme. La cadence a changé au fil du temps: au début, tous les 100 ans; elle est réduite à 50 ans en 1343 par Clément VI et à 25 ans en 1470 par Paul II.

Le jubilé a différents signes:

Le pèlerinage est une expérience de conversion, de changement de son existence pour l’orienter vers la sainteté de Dieu. Avec elle, on fait aussi sienne l'expérience de cette partie de l’humanité qui, pour diverses raisons, est obligée de se mettre en route pour chercher un monde meilleur pour elle-même et pour sa famille.

Du point de vue symbolique, la Porte Sainte prend une signification particulière: c’est le signe le plus caractéristique, car le but est de pouvoir la franchir. Son ouverture par le Pape constitue le début officiel de l’Année Sainte. En passant ce seuil, le pèlerin se souvient du texte du chapitre 10 de l’Évangile selon Jean: «Je suis la porte: celui qui entre à travers moi, il sera sauvé; il entrera et sortira et trouvera le pâturage». Le geste exprime la décision de suivre et de se laisser guider par Jésus, qui est le Bon Pasteur. 

Le jubilé est un signe de réconciliation, car il ouvre un «temps favorable» (cf. 2Co 6,2) pour sa propre conversion. Dieu est mis au centre de sa propre existence, se déplaçant vers Lui et en reconnaissant sa primauté. 

Concrètement, il s'agit de vivre le sacrement de la réconciliation, de profiter de ce temps pour redécouvrir la valeur de la confession et recevoir personnellement la parole du pardon de Dieu.

Il y a de nombreuses façons et de nombreuses raisons pour prier; à la base il y a toujours le désir de s’ouvrir à la présence de Dieu et à son offre d’amour. La communauté chrétienne se sent appelée et sait qu’elle ne peut s'adresser au Père que parce qu’elle a reçu l’Esprit du Fils. Et c’est en effet, Jésus qui a confié à ses disciples la prière du Notre Père, également commentée par le Catéchisme de l’Église catholique (CCC 2759-2865). 

La liturgie est la prière publique de l’Eglise. Un rite liturgique, caractéristique de l’Année Sainte, est l'ouverture de la Porte Sainte

La profession de foi, également appelée "symbole", est un signe de reconnaissance propre des baptisés; on y exprime le contenu central de la foi et on recueille synthétiquement les principales vérités qu'un croyant accepte et témoigne le jour de son baptême et partage avec toute la communauté chrétienne pour le reste de sa vie.

L’indulgence est une manifestation concrète de la miséricorde de Dieu, qui dépasse les limites de la justice humaine et les transforme. Ce trésor de grâce s'est fait histoire en Jésus et dans les saints: en regardant ces exemples et en vivant en communion avec eux, l’espérance du pardon et le chemin de sainteté se renforcent et deviennent certitude. L’indulgence permet de libérer son cœur du poids du péché, pour que la réparation due soit donnée en toute liberté.

 

 
 
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